Traducthon 2021
Loin de se limiter à l’édition musicale, le projet Vitry affiche depuis ses origines l’ambition de parvenir à une meilleure compréhension et à une traduction cohérente des textes des motets. Encore fallait-il pour cela dénicher des spécialistes prêts à travailler en interdisciplinarité sur des poèmes qui ont pu échapper à l’attention des médiolatinistes pour la seule raison qu’ils nous sont transmis par des manuscrits musicaux.
Avec Pascale Bourgain et Cédric Giraud, il était difficile de faire un meilleur choix.
Comment délimiter un corpus ?
Longtemps laissée en suspens, la question du périmètre du corpus de motets à éditer dans le cadre du projet « Vitry » ne pouvait pas rester sans une réponse au moins provisoire.
S’il fallait aujourd’hui ne conserver que des pièces dont l’attribution est solide, autrement dit corroborée par plusieurs mentions indépendantes remontant au xive siècle, notre travail éditorial se réduirait à peu de chose : il n’est pas certain qu’un seul des motets traditionnellement attribuées à Philippe résisterait à ce critère.
Porte ouverte sur le graphisme musical
Pour son premier séminaire de l’année 2020, tenu à Royaumont, le projet Vitry a planché de manière intensive sur la question du rendu graphique. Si les principes d’encodage sont maintenant arrêtés à quelques détails près, et alors que la transcription des manuscrits va bon train, il faut maintenant songer de manière plus précise à la présentation des données musicales.
La future édition Vitry sera mixte : à la fois électronique et imprimée.
Épistémuse 2019
Le projet IRN (International Research Network) Épistémuse a pour ambition de fonder « le premier réseau international de chercheurs et chercheuses travaillant sur l’histoire, l’historiographie et l’épistémologie de la musicologie, envisagée dans son acception la plus large, telle qu’elle est et fut pratiquée dans l’espace francophone ».
Les 5 et 6 décembre 2019, Épistémuse organisait sa quatrième rencontre internationale au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.
Pour une fidélité non mimétique
La transcription d’un manuscrit médiéval ne se conçoit pas sans le souci d’une certaine « fidélité »… Certes, mais fidélité à quoi ? Un transcripteur « fidèle » devrait-il aujourd’hui s’astreindre à reproduire dans ses moindres détails l’agencement spatial de la source sur laquelle il travaille ? Un temps envisagé, un tel programme nous paraît à présent problématique.
Nos transcriptions sont des fichiers informatiques qui ont la forme d’un texte, celui-ci devant être à la fois scriptible par l’humain et lisible par la machine.