Lorsqu’un projet débute officiellement, c’est souvent, pour ses promoteurs, l’aboutissement d’un long travail de maturation. Dans notre cas, les prémices de Chanter les motets de Philippe de Vitry peuvent être retracées sur une quinzaine d’années : 2004-2006 : “Interprétation de la musique polyphonique entre Ars antiqua et Ars Nova. Ce projet, mené dans le cadre de la Haute école de musique de Genève, visait à plonger les chanteurs dans des conditions d’exécution proches de celles du Moyen Âge (usage de parties séparées en notation mensurale noire, application, au vol et à l’oreille, des règles de solmisation et de contrepoint, déclamation à l’ancienne des textes).