Petre clemens / Lugentium
On sait depuis peu, grâce au manuscrit d’Aachen, que le motet le plus monumental de Philippe de Vitry (Petre clemens tam re quam nomine - Lugentium siccentur oculi - Non est inventus similis illi), dont le manuscrit d’Ivrea nous a transmis une version réduite à trois voix (tenor solus), est en fait une composition à quatre voix (tenor et contratenor), dont la construction est du même type que celle des autres motets à quatre voix attribués à Philippe.
CNSMD Lyon 2019
Le lundi 28 janvier 2019, le projet Vitry a tenu un séminaire similaire à celui donné à la Schola Cantorum Basiliensis, dans la classe de Anne Delafosse, au Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Lyon. Un atelier pratique, consacré à la musique de Philippe de Vitry, a eu lieu le lundi 11 février 2019.
Anne Delafosse et son ensemble vocal ont poursuivi le travail proposé par le projet Vitry jusqu’à la fin de l’année académique 2018-2019, dans le but de préparer le concert commun au Palais des papes d’Avignon, le samedi 16 novembre 2019.
Schola cantorum basiliensis 2019
Les 23 et 24 janvier 2019, le projet Vitry a tenu un séminaire à la Schola Cantorum Basiliensis, dans les classes de Baptiste Romain et Marc Lewon. Dans ce haut lieu dédié à l’étude des musiques anciennes, la première session a été consacrée aux mots et motets, aux poèmes, à la science du chant, à la prosodie, à la main parfaite et aux règles de Garlande. La deuxième session s’est déroulée sous la forme d’un atelier pratique consacré à des exemples de chant grégorien, d’œuvres de la fin de l’Ars antiqua et des motets de Philippe de Vitry.
Genèse du projet
Lorsqu’un projet débute officiellement, c’est souvent, pour ses promoteurs, l’aboutissement d’un long travail de maturation. Dans notre cas, les prémices de Chanter les motets de Philippe de Vitry peuvent être retracées sur une quinzaine d’années :
2004-2006 : “Interprétation de la musique polyphonique entre Ars antiqua et Ars Nova. Ce projet, mené dans le cadre de la Haute école de musique de Genève, visait à plonger les chanteurs dans des conditions d’exécution proches de celles du Moyen Âge (usage de parties séparées en notation mensurale noire, application, au vol et à l’oreille, des règles de solmisation et de contrepoint, déclamation à l’ancienne des textes).